mercredi 28 septembre 2016

La famille Bala Vikasa: le programme pour les orphelins


6AM. Marisa, ma très chère compagne de chambre, part pour une marche matinale et un thé en ville avec d'autres participants. Je m’endors à nouveau et ce, jusqu'à 7h. Ensuite, mon alarme sonne et je me réveille instantanément avec un grand sourire. Je prends ma douche avec une chaudiere, je raconte ma journée de la veille dans mon journal personnel, je me prépare, je profites du moment pour avoir une petite conversation avec Marisa à son retour et, finalement, je rejoins tout le monde pour le déjeuner.

C’est ma routine du matin depuis maintenant quatre semaines (et Dieu sait quel point cette routine va me manquer tant elle me plait!) Chaque jour, je me réveille heureuse avec le cœur léger. Vous pouvez donc vous imaginer que je suis présentement dans un état plutôt maussade à l’idée que ce soit déjà la fin. La prochaine étape? Je quitte pour Delhi le 30 septembre et j’y resterai pour plus ou moins une semaine avant de me diriger vers le Nord de l’Inde pour y faire du yoga et de la méditation. Il y a une semaine, je n’avais absolument rien de planifié, mais en l'espace de quelques jours seulement, j’ai réussi à organiser un plan qui me rend heureuse. Le reste de mon voyage demeure encore un mystère (mais ça me convient ainsi, car chaque chose en son temps.)

Oh, mais attendez! Je n’ai pas encore terminé de parler de Bala Vikasa. Je vais écrire un article afin de résumer mes dernières semaines, mais avant tout, je veux vous partager notre visite de samedi dernier à un événement de solidarité du programme pour les orphelins. En effet, l’une des plus grandes réalisations des membres de l’équipe de Bala Vikasa est l’entraide qu’ils ont su faire émerger entre les orphelins et les femmes de mêmes villages.

Laissez moi vous expliquer.

Vous savez probablement que certaines ONGs subviennent aux besoin d’enfants vivant dans la rue en amassant des fonds auprès de personnes provenant des quatre coins du globe. Le fameux principe de parrainage où nous pouvons donner de l’argent chaque mois à un enfant même si nous sommes au Canada, en Europe ou peu importe. Plusieurs organisations fonctionnent de cette façon afin d'aider ces enfants. Bala Vikasa a toutefois trouvé une alternative.

Premièrement, l’organisme trouvait que quelque chose clochait. Oui, ces enfant sont sans parents, mais ils vivent dans des villages ou des quartiers où se trouvent pleins de femmes qui ont le cœur d’une mère et qui peuvent ainsi être là pour eux afin de les supporter et de les encourager. S’il est possible qu’une personne aux États-Unis, en direct de son fauteuil, décide de donner de l’argent à un enfant qui se trouve à des kms de lui (et qu'il ne connaît même pas), pourquoi ne serait ce pas possible que des femmes, vivant dans le même village, décident de donner temps et amour?

C’est ainsi que le projet a commencé.

Maintenant, croyez le ou non, les orphelins de Bala Vikasa font partie d’une grande famille où des miliers de femmes s’assurent de leur offrir du support et de l’amour. Sur les photos ci-bas, vous pouvez y observer près de 3000 femmes venant de différents villages. C'est pourquoi il s’agit d’un programme de solidarité. Par ailleurs, aussi surprenant que cela puisse paraître, ces femmes donnent des dons à ces enfants afin de les gâter, mais aussi afin de les aider, notamment dans leur éducation. Oui, vous avez bien lu. Ces femmes, qui vivent dans des conditions misérables, ont le cœur sur la main et économisent leurs sous ainsi afin de pouvoir aider ces enfants. N’est-ce pas incroyale? Elles sont pauvres, mais elles veulent aider quand même. 

Et nous, parfois, on fait nos séraphins pour un rien.

J’espère que les photos parlent d’elles-mêmes. Cet événement avait comme but de célébrer ce programme et aussi de souligner l'anniversaire commun de ces enfants (puisque la plupart ne connaissent pas la date réelle de leur naissance.)

Nous avons dansé, nous avons ris et nous avons connecté avec des gens incroyables qui ont moins que nous, mais qui donnent plus que nous.

Une fois de plus, Bala Vikasa a gagné mon cœur et m’a inspiré à croire que de grandes choses peuvent être réalisées lorsqu’on y met tout son âme!


Bala Vikasa's family : the orphans program

Marisa, my dear roommate, sneaks out the room to go for a morning walk and a tea in the city with others. I fall back asleep until 7. Then my alarm rings and I wake up instantly with a big smile. I take a shower from a bucket, write in my journal diary about my previous day, get ready, have a little chat with Marisa when she comes back and then I join everyone for breakfast.

That's been my daily routine for four weeks now (and God knows how much I loved it!) Every single day, I feel happy and weightless. You can imagine that now, I am in a sad mood thinking about the training being over. Next step? I will be going to Delhi on the 30th and I'll be staying there for almost a week before going up north for another week where I'll be doing yoga. A week ago, I had absolutely nothing planned but in a couple of days only, I managed to create a plan that was going to make me happy. The rest is still a mystery (it's okay, one step at the time.)

Oh, but wait! I'm not done talking about Bala Vikasa. I'll make sure to write another post to sum up my last weeks. Now though I want to share with you our experience of last Saturday when we visited a solidarity event for the orphans program. Indeed, one of the important realizations of Bala Vikasa is the solidarity they managed to create between the orphans and the women of villages.

Let me explain..

You probably know that some NGOs helps street children by raising money for them through donations of people around the globe. You know, the idea of giving money to a kid every month even though you are in Canada or Europe or wherever? A lot of organizations work this way when it comes to helping kids. Bala Vikasa found another solution.

First, they realized something didn't make any sense. Yes, those kids lost their parents, but they are still living in a village where there are plenty of women with the heart of a mom who could be there for them and encourage them once in a while. If someone, directly from his couch in the USA cares enough about children living kms away (and that he doesn't even know) to send them money, why wouldn't the women living in the same villages as the children want to give them some time and love

That's how it started.

 Now, believe it or not, Bala Vikasa's orphans are a part of a big family where thousand of women make sure that they are fulfilled of love and encouragement. Just on the pictures below, you can see around 3000 women coming from different villages. That's why it's called a solidarity program. Also, it may be very surprising, but the women are giving donations to these children in order to spoil them and help them in their education. Yes, you read correctly. These women, who are living in bad conditions and who are in poor villages, manage to save money in order to help those kids. How amazing is that? They are poor, yet, they help.

And we get greedy when it's time to give to charity or to do a good action. 

I hope the pictures talk for itself. This even was about congratulating this amazing program and also it's a way to celebrate the common birthday of these children (Because most of them do not know their actual birthday.)

We danced, we laughed, we connected with people that have less than us but give more than us.

Once again, Bala Vikasa won my heart and inspire me to believe great things happen when we put our soul in action!





jeudi 22 septembre 2016

Justice pour tous

Je ne peux pas croire à quel point le temps passe vite! Il ne reste qu’une semaine à notre cours et ensuite, je continue mon aventure en Inde par moi-même. Je ne suis toujours pas certaine de ma prochaine destination, mais je sais quelles sont mes options. Pour l’instant, je tente de focaliser mon énergie sur l’expérience que je suis en train de vivre avec Bala Vikasa. Chaque jour, je me réveille avec le sentiment que je suis bénie par la vie d'être en Inde, en train de faire ce cours et de rencontrer de si merveilleuses personnes. Chaque soir, je me couche avec un cœur reconnaissant et un sourire immense. C’est un sentiment incroyable. 

Pour cet article, j’avais envie de vous parler de notre visite de la semaine passée, lorsque nous sommes allés rencontrer un groupe de veuves. Nous sommes allés en apprendre davantage sur le programme d’aide aux veuves de Bala Vikasa. Ce programme tente de favoriser l’autodétermination de celles-ci notamment par des cours en programmation neurolinguistique,  des séances de thérapie, des rencontres de groupe et des cours de yoga.

Pourquoi un programme spécifiquement pour les veuves? Aussi surprenant que cela puisse paraître pour nous, la discrimination envers les veuves est un sérieux problème en Inde, tout particulièrement en milieu rural. J’étais moi-même très surprise de constater l’ampleur de ce problème dont je n’avais jamais entendu parler avant ce cours. En fait, les veuves vivent de nombreuses inégalités sociales puisqu’elles sont considérées comme prophètes de malheur. Elles sont souvent rejetées par la société et par leur voisinage. Notamment, lorsqu’une femme perd son mari, la belle-famille la renie prétendant qu’elle a causé la mort de leur fils. Aussi, celle-ci ne peut plus porter les bijoux traditionnels de l’Inde puisque la société considère qu’elle ne mérite pas cet honneur. Il ne s’agit que de quelques exemples de la discrimination dont elles sont victimes.

En conséquence, les femmes restent confinées à la maison de peur de sortir et de causer de la malchance à quiconque. Elles ne peuvent plus jouir des mêmes droits que n’importe quel autre être humain. La souffrance est donc énorme. D’ailleurs, selon un sondage fait par Bala Viksa, 29% d’entre elles ont déjà sérieusement pensé à s’enlever la vie. 

Imaginez un instant que vous perdez votre mari (ou votre femme), votre douce moitié, qui est probablement aussi le père de vos enfants. Son décès entraîne suffisamment de peine, n'est-ce-pas? Eh bien, imaginez qu’en plus, vous devez vivre avec le fait que tout le monde autour de vous vous rejete. Vous n’avez plus les mêmes droits. On ne veut plus que vous fassiez partie de la société. Vous devez également voir vos enfants en souffrir. Vous devez vivre avec le fait que personne ne veut être près de vous de peur que vous leur portiez malchance.

Ça ne fait aucun sens, n'est-ce-pas? Pourtant, c’est ce que ces femmes vivent.

Pendant notre visite (environ 100 d’entre elles étaient présentes), elles ont toutes fermé les yeux et ont répondu à des questions en levant simplement la main pour acquiescer. Par exemple, on leur a demandé de lever la main si elles avaient un enfant, deux enfants, trois enfants, etc. On leur a aussi demandé si leur conjoint était décédé depuis moins d’un an, moins de trois ans, etc. Vous saisissez le principe. 

Les réponses aux questions étaient saisissantes. 

Vous auriez été sous le choc de constater combien d’entre elles ont levé la main lorsqu’on leur a demandé si leur conjoint était décédé par cause d’alcoolisme.

Vous auriez été sous le choc de constater combien ont levé la main lorsqu’on leur a demandé si elles avaient été rejetées par leur belle-famille.

Mais par dessous tout, vous auriez été incroyablement peinés de constater combien ont levé la main lorsqu’on leur a demandé si elles avaient déjà tenté de se suicider.

C’était brise-coeur. En fait, brise-coeur n’est pas suffisant pour exprimer toute la souffrance que nous pouvions observer dans leur regard. Tout le monde avait les larmes aux yeux à ce moment-ci de la rencontre. 

Puis, quelques unes d’entre elles sont venues à l’avant afin de racontrer leur histoire. Encore une fois, nos cœur étaient en morceaux. Les larmes qui coulaient sur leurs joues et la souffrance qui se trouvait dans leur voix étaient indescriptibles. Certaines étaient si jeunes. C’était incroyable.

Toutefois, à partir de ce moment-là, quelque chose a changé. Plus fort que la souffrance, nous avons commencé à ressentir l’espoir. 

Elles ont commencé à nous raconter comment Bala Vikasa avait changé leur vie et leur avait apporté réconfort et espoir. Comment certaines ont recommencé à porter les bijoux traditionnels. Comment certaines ont recommencé à sentir qu’elles ont leur place dans la société. Comment certaines sont même retournées sur les bancs d’école (une, plus particulièrement, a même complèté une maîtrise en service social grâce à l’appui de Bala Vikasa.) Comment les enfants de certaines sont maintenant supportés dans leur éducation. Comment elles s’entraident maintenant les unes et les autres. 

Encore une fois, c’était inspirant. 

La discrimination vécue par les veuves en Inde n’est pas facile à enrayer puisque ces pensées sont ancrées dans la mentalité des gens depuis des décénnies. Toutefois, ce n’est pas parce que quelque chose est difficile à modifier que ça ne devrait pas l’être. Bala Vikasa en est un bon exemple. Changer la mentalité des gens pour le bien-être de tous ne se fait pas en claquant des doigts, mais ça demeure tout de même réalisable. 

Aucun être humain mérite de souffrir d’une telle discrimination. Nous avons tous le droit à la justice et à l’équité. Si vous y croyez réellement et que vous ouvrez vos horizons, eh bien même les plus grosses montagnes peuvent être gravies.

Nous avons besoin de gens qui prennent l’initative de changer les choses. Nous avons besoin de gens qui croient que ça ne devrait pas être rester ainsi. Nous avons besoin de gens qui en font leur cheval de bataille.

Mais c’est aussi un travail collectif de la part de tous et chacun qui habitent cette planète. Nous avons besoin que chaque individu prenne conscience que le changement se trouve en nous tous. Que le changement commence par une ouverture d’esprit et un changement d’attitude. Et ça, chers amis, nous pouvons tous le faire. Maintenant. 

Justice for everyone

I cannot believe how time is flying by. There is only one week left to my training and then I start exploring India on my own. I am still not quite sure about my next destination, but I know my options. For now though, I am trying to focus all of my energy on the experience I am currently living with Bala Vikasa. Everyday, I wake up grateful of being in India, doing this training and meeting so many amazing people. Every night, I go to bed thankful and with a big smile on my face. This is truly an incredible feeling.

For this article, I wanted to talk with you about the visit we did last week. Indeed, we visited a group of widows in another village to see and learn more about the widow program of Bala Vikasa. The program tries to promote empowerment for the women through counselling sessions, Neuro Linguistic Programming techniques, yoga and group meets. 

Now you may be wondering why the widows? As much as it may seem very surprising for us, discrimination of widows is a huge problem in India, especially in rural cities. I myself was very surprised about this issue as I wasn't aware of it before this training. Widows are socially marginalized because they are considered as “bad luck”. That said, they are often rejected from their society and neighbour. When a woman looses her husband, the family in-law will mostly reject her saying the death of their son was caused by her. Also, she will not be able to decorate herself with the Indian traditions (jewels and flowers, by example) because people don't consider she deserves to honour these. 

As a result, the women are afraid of getting out of their houses because it's considered bad luck to meet a widow in the streets. Their children are also uneducated and are asked to work to be able to earn an income. The suffering is huge. These women are not considered as human beings anymore. From Bala Vikasa’s survey, it is said that 29% of them try to commit suicide.

Imagine for a moment that you loose your husband (or wife), your beloved one and also probably the father of your children. Loosing him is enough pain, right? Well, imagine that to top that suffer, you also have to deal with everyone around you rejecting you. You aren't allowed to have the same rights as anyone else. Not allowed anymore to be part of your society. You have to see your children suffering too. You have to accept that people don't want to be around you as you represent back luck. 

It doesn't make any sense, right?

During our meeting with the women (around 100 of them), they were asked to close their eyes. Then, they were asked some questions which they had to answer by raising their hands or not. By example, they were asked to raise their hands if they had one child, then two children, then three children, etc. They were asked if their husband passed away less than one year ago, less than three years ago, etc. You get the idea. 

You wouldn't believe how many of them raised their hands when asked if their husband passed away because of alcoholism. 

You wouldn't believe how many of them raised their hands when asked if they were rejected by their in-laws.

But most of all, you wouldn't believe how many of them raised their hands when asked if they ever tried to commit suicide.

It was heartbreaking. Heartbreaking isn't even enough to express the suffer we could see in their eyes. Everyone had tears at that point. 

Then some women came at the front of the group to tell their story. Once again, my heart was in pieces. The cries and the suffer in their voice. Everything was so raw. Some of them were so young. It was unbelievable. 

But then, something amazing happened. Stronger than the suffering, we could hear hope.

They started to tell us how Bala Vikasa changed their life, how it gave them hope. How now some of them start wearing the Indian traditions again. How they are starting to be part of the society again. Some even went back to school. Specially, one even accomplished a master in social work because of the opportunity and the strength Bala Vikasa gave her. Their children are now supported in their education. They are now standing for each other. It was, once again, inspiring.

The problem of the widows in India is hard to change because it's part of the history, part of the mentality of people since decades and decades. It doesn't mean it's hard to change that it shouldn't be changed. Bala Vikasa is a good example of that. Changing the mentality of people and try to aware them isn't always a piece of cake. But it's possible. 

No human being should suffer for such a discrimination. We all deserve justice and equity. We all do. If you believe so and you open your mind to this idea, then changes are possible. 
We need people who decide to take the initiative to change it. We need people that believe it shouldn't be this way. We need people  that decide to stand for it. 

And we need individuals to open their mind and realize it all start within us. It all starts with a change of attitude. Which we can all do, starting now. 
 

lundi 19 septembre 2016

Water Program Pictures / Photos Programme de Purification de l'eau

English will follow*  


 J'ai finalement réussi à télécharger mes photos que je voulais publier avec mon dernier article concernant notre visite au Système de Purification de l'eau. Puisque j'en ai plusieurs, j'ai décidé de faire un article à part. En espérant que ces photos vous inspirent!   


 I finally got the chance to download my pictures of our visit to the Water Purification System (last article). Since I have a lot of pictures, I decided to write a different post. Hope you enjoy and feel inspired!  
Visiting one of the villages where we can find one of Bala Vikasa's Water Purification System.
Visite à l'un des villages où l'on y trouve un Système de Purification de l'eau de Bala Vikasa.
The ATW of the village (Water Anytime). 20 litters of potable water for 3 rupees.
Le ATW du village (ATW signifie Eau en tout temps). 20 litres d'eau potable pour 3 rupees.
The water committee standing in front of the Purification System. *Note that the donors are a married couple who asked donations as a wedding gift in order to build that system*
Le comité de l'eau photographié devant le système de purification d'eau. *Notez que ce système a été construit grâce aux dons d'un un couple marié qui, en guise de cadeau de noces, ont demandé à leurs invités de l'argent dans le but de construire ce système*
One dog in the village.
Un chien dans le village.
Poverty in the village.
Pauvreté observée dans le village.
ATW in the city of Warangal.
ATW dans la ville de Warangal.
   

vendredi 16 septembre 2016

Vous êtes plus riches que le pensez

Il y a tellement de choses que j’aimerais partager avec vous (croyez-moi, je suis tellement inspirée par tout ce qui m’entoure que je pourrais écrire quelque chose chaque jour!) Pour l’instant, j’avais envie de vous parler de notre visite de lundi passé au village d’Indiranagar. Nous sommes allés y visiter un des Systèmes de Purification d’Eau de Bala Vikasa.
Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais dans mon premier article, je vous ai dit que vous étiez plus riches que vous ne le croyiez pour la simple et bonne raison que vous avez de l'eau potable coulant directement de votre robinet. Eh bien, après voir lu cet article, vous allez probablement mieux comprendre pourquoi.
Aussi simple que cela  puisse paraître pour nous, certaines populations de ce monde éprouvent chaque jour des difficultés à avoir accès à de l'eau potable. Ces gens, qui sont des humains comme vous et moi et qui devraient ainsi bénéficier des mêmes droits, doivent parfois marcher des heures afin d’obtenir de l'eau potable. D'autres doivent dépenser un prix exagéré pour en obtenir qu’une petite quantité alors que d'autres doivent acheter de l'eau embouteillée toujours et encore (et du même coup contribuer à la pollution environnementale.) Sans oublier ceux qui ne peuvent que consommer l’eau contaminée qu’ils ont à leur disposition ce qui entraîne plusieurs maladies (notamment des malformations.) Dans tous les cas, l’accès à l’eau potable est réelleement l’un des grands maux de ce monde. Pour vous donner une idée, en Inde seulement, plus de 334 millions de personnes n’y ont pas accès. 
Afin d’aider certains villages en Inde, Bala Vikasa a créé une option vraiment intéressante : un système de purification d’eau offrant de l’eau potable en tout temps. Comment cela fonctionne? Les gens doivent se rendrent au ATW (Anytime Water ce qui veut dire «Eau en tout temps ») de leur village. Ensuite, ils n’ont qu'à payer 3 rupees (0,059$ CAN) pour 20 litres d’eau ce qui est suffisant pour leur utilisation quotidienne. Ils peuvent aussi payer à l'aide d’une carte de membre. 
Comment l’équipe de Bala Vikasa réussi-t-elle à entretenir et à gérer tous les systèmes de purification d’eau? Elle n’a pas besoin de le faire! Les communautés elles-mêmes possèdent et gèrent leur propre système. En fait, chaque village a un comité (formé de femmes et d’hommes qui ont été élus) ayant comme mission de s’en occuper. C’est ça la beauté de la chose! Les communautés ne sont pas dépendantes de Bala Vikasa et elles se sentent confiantes puisque ce projet est le leur. 
Lorsque nous visitions le village, un de mes collègues a demandé au comité la question suivante : 
Que feriez vous si Bala Vikasa arrêtait soudainement toutes ses activités? Que devienderiez vous? 
La réponse des gens m’a sincèrement donné espoir. Ils ont répondu qu’ils poursuiveraient sans l’appui de l’organisme et ont ajouté ceci : lorsqu'une mère apprend à son enfant à marcher, elle doit un jour ou l'autre le laisser aller par lui-même pour qu’il puisse grandir.
Quelle inspiration! C’est aussi un bon exemple de développement durable. 
Non seulement Bala Vikasa a établi des ATWs dans les villages, mais on peut aussi en retrouver en ville. C’est le même principe, mais cette fois, les gens paient 1 rupee (0,019$ CAN) pour un litre ce qui leur permet de remplir leur bouteille d'eau réutilisable. Encore une fois, la communauté elle-même s’occupe quotidiennement de ce système. 
Avez-vous déjà pris conscience que vous préférez parfois acheter une bouteille d'eau jetable plutôt que de boire la richesse qui coule gratuitement de votre robinet? Que vous utilisez de l’eau potable pour vous laver? Que vous l’utiliser aussi pour nourrir vos plantes? Que vous l’utiliser pour nettoyer vos vêtements? Que vous la gaspiller en prenant de longues douches et en la laissant couler lorsque vous vous brossez les dents ou nettoyez votre vaisselle? 
Avez-vous déjà réalisé que même votre toilette est pleine d’eau potable?
Et voilà! Vous êtes plus riches que vous le pensiez.
Que pouvez-vous faire pour faire une différence et éviter de gaspiller de l’eau?
Voici quelques exemples de choses que chacun de nous pouvons faire CHAQUE JOUR :
-Évitez de tirer la chasse de votre toilette pour un rien. Votre toilette n’est PAS une poubelle.
-Prenez des douches courtes et essayez d’arrêter l’eau pendant que vous vous savonnez. Selon protégez-vous.ca, une douche de cinq minutes utilise en moyenne 14 litres d’eau. Pouvez-vous imaginer? Je vous rappelle que les villages mentionnés précédemment ont 20 litres d’eau par jour.
-Ne laissez pas couler l’eau lorsque vous vous lavez les mains.
-Ne laissez pas couler l’eau lorsque vous vous brossez les dents.
-Ne laissez pas couler l’eau lorsque vous nettoyez votre vaisselle. 
-Si certains de vos éviers coulent, assurez vous de les réparer. Selon équiterre.org, 1 goutte d’eau par seconde équivaut à 10 000 litres gaspillés par an. 
-Évitez d’utiliser votre lave vaisselle s’il n’est pas complètement plein. Même chose pour votre lavage (favorisez les grosses brassées)
-Ré-utilisez l’eau de vos pâtes (par exemple, pour nourrir vos plantes)
Vous pouvez faire une différence. Sincèrement, vous le pouvez. 
Vous croyiez que vous ne pouviez pas? Rappelez vous que la première étape est de changer cette attitude. Adoptez ces habitudes et vous serez déjà en train de contribuer à la création d’un monde meilleur et équitable pour tous. C’est la responsabilité de tous d’en faire autant. 
Vous trouverez toutes les informations sur le site internet de Bala Vikasa. Je vous invite aussi à aller le consulter afin d’en savoir davantage sur le système de purification utilisé pour l’eau :
http://www.sopar-balavikasa.org/fr/Communautaire/eau-et-hygiene/
 
 

You are richer than you think

There are so many things I would like to write about (trust me, I am so inspired by everything that I could write something different every single day!) For now though, I wanted to share with you our experience last Monday when we visited one of Bala Vikasa’s Water Purification System at the village of Indiranagar.

I don't know if you remember, but in my very first article, I told you, you were richer than you think for the simple reason that you had potable water right from your tap. Well, after reading this article, you might understand why.

As much as it seems easy and simple for us to have access to water, some populations are really struggling for it. Either they have to walk hours to get some, either they have to pay a ridiculous amount of money to get some, either they have to buy bottles of water over and over again (and then contribute to environmental pollution) or either they will just drink the only thing they have access to and then get different kinds of diseases (including malformations.) In all cases, access to water is a real issue. To give you an example, in India, over 334 million people don't have access to water.

For some villages in India, Bala Vikasa created an amazing option: a Water Purification System that gives potable water these villages anytime they want. How does it work? People have to go to what they call the ATW (anytime water – like ATM which means anytime money) of their village. There, they can pay 3 rupees (CAN$ 0,059) for 20 litters. Either they pay with money or with a membership card that they refill. How do Bala Vikasa manage to run all of their Water Purification Systems? Well, they don't have to. The communities do. The communities themselves own and run their system and establish a water committee formed by elected women and men. This is another reason why it is so amazing: the communities aren't dependant of Bala Vikasa and they feel more confident because the project is theirs.  

When we were visiting the village, one of my colleagues asked to the committee: what if Bala Vikasa stopped all of their activities? What will you do?

They simply answered that they would be okay to continue by themselves and then said: when a mother is teaching her kid to walk, she has to let him go by himself at one point to let him grow by himself. 

What an inspiration! That's a good example of sustainable development.

Not only does Bala Vikasa have ATW  in villages, but they also have some the city. It's the same process but for anyone who would like to fill their bottle of water. 1 litter for 1 rupee (CAN$ 0,019). Once again, the community elects people who takes daily care of it. 

Have you ever realized that you prefer paying for a bottle of water than drinking what's coming out of your tap for free? That you clean yourself with potable water? That you water your plants with potable water? That you wash your clothes with potable water? That you waist potable water by taking long showers, by letting the water run when you brush your teeth, by letting the water run when you clean your dishes? That your toilet is full of potable water?

There you go. You are richer than you thought. 

What can you do to make a difference and avoid waisting water? 
Here are some examples of things everyone can do DAILY:

- Avoid flushing the toilet for nothing. Your toilet is NOT your garbage.
- Take shorter showers and try to stop the shower while you are using your soap. According to protégez-vous.ca, a 5 minutes shower take 14 litters. Can you imagine? I remind you these villages manage to live with 20 litters a day.
- Do not let the water run when you brush your teeth. 
- Do not let the water run when you clean your dishes. 
- Do not let the water run when you are washing your hands.
- If some of your taps are leaking, make sure to fix it. According to equiterre.org, 1 drop of waisted water every second is 10 000 litters waisted in a year. 
- Re-use your pasta water (By example: to water your plants)
- Avoid using your dish washer if it's not full. Same thing for your washing machine.


You can make a difference. You truly can. 
You thought you couldn't? Change your attitude and start these new habits.

 Be part of the creation of a better world for everyone.  

You can find all these infos on Bala Vikasa’s website. You will also find more infos about the exact purification system they use:

http://www.sopar-balavikasa.org/blog/cause/water-and-sanitation/




dimanche 11 septembre 2016

N'oubliez pas de sourire aujourd'hui

Une magnifique semaine vient de se terminer! Non seulement j’acquis chaque jour de nouvelles connaissances sur le développement communautaire (je ne peux pas vous expliquer à quel point j’aime apprendre sur ce sujet), mais je suis aussi en train de vivre une expérience incroyable et de découvrir de merveilleuses personnes qui m’inspirent chaque jour.

Le temps passe si rapidement. Mardi à vendredi, nous avons appris davantage sur le développement durable et le développement communautaire selon l’approche fondée sur les acquis (à la façon Bala Vikasa.) Samedi, nous sommes allés visiter un village “modèle”, c’est-à-dire un village qui démontre le succès de cette approche. Cette merveilleuse journée m’a touché droit au cœur.  Les gens nous ont accueilli comme si nous étions une grande famille. Les gens étaient si fiers de savoir que nous venions les visiter afin d'apprendre de leur succès que nous avons eu droit à une belle cérémonie d’accueil (et tous les gens du village étaient présents!) Nous avons dancé, chanté, nous avons goûté à la cuisine indienne, nous avons planté des arbres au nom de nos pays et bien plus. Ensuite, nous avons eu la chance de rencontrer le maire et les comités du village. Ils étaient tous si fiers de nous raconter leur histoire et de nous montrer à quel point leur communauté a changé pour le mieux depuis les derniers mois.

Leur succès n’a rien à voir avec l’argent. Il provient plutôt de leur unicité. Pour être totalement honnête, je n’ai jamais visité un village, une ville ou même un quartier au Canada où le capital social (relations entre les gens) est si fort. Nous avons certainement un grand nombre de choses, mais cette connection entre chacun est quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant. Une communauté peut tellement grandir par le simple fait de bâtir son capital social. Cela fait d'ailleurs parti de nos apprentissages de la semaine (et le comment bâtir ce capital social.)

Ici, je rencontre pleins de nouvelles personnes en provenance de différents pays avec des cultures et des croyances différentes. Un grand nombre d’entre eux possèdent bien moins de choses que nous. Un grand nombre d’entre eux possèdent bien moins de choses que moi. Pourtant, à leur façon, ils possèdent tellement, mais tellement plus que nous, que moi. Ils trouvent leur bonheur dans les choses qui pour nous, ne suffisent plus. Ils n’ont pas besoin de beaucoup pour se sentir profondément bénis par la vie. 

Il y a tant de choses que j’observe ici qui me rendent triste. Il y a tant de choses que mon âme observe qui me font pleurer. Voulez-vous savoir pourquoi?

Oui, je suis peinée pour eux puisque je vois concrètement dans quelles conditions ils vivent. Toutefois, je suis aussi particulièrement peinée pour nous.

Je suis peinée pour nous puisque nous croyons que nous avons besoin de plus que ce qu’ils ont pour être heureux. En fait, nous croyons même que nous avons besoin de plus que ce que nous avons déjà. Nous sommes rarement satisfaits. Ça ne semble jamais être suffisant.

Je suis peinée pour nous puisque nous nous laissons atteindre par des situations qui n’en valent pas la peine. Notre société nous dit que nous avons besoin de ci ou de ça afin de trouver le profond bonheur. Une voiture, un nouveau téléphone cellulaire ou une très grosse maison peut-être. Non seulement elle nous dit que nous en avons besoin, mais elle nous dit également que nous devrions l’avoir d'ici un certain âge. Un mariage, une carrière et des enfants avant l’âge de 30 ans peut-être. Qu’arrive-t-il si nous n’y arrivons pas? Nous devenons sincèrement déprimés, voire dépressifs.

Je suis peinée pour nous puisque nous sommes plus concernés par notre physique que par nos sentiments. Nous prenons bien soin de notre apparence, mais peu de notre “nous intérieur”. 

Je suis peinée pour nous puisque quand nous perdons quelque chose, nous croyons sincèrement avoir tout perdu. Nous avons de la difficulté à rester accroché à quelque chose. Nous n’essayons pas de voir plus loin que ce le regard peut percevoir. Nous n’essayons pas de se connecter aux simples petites choses que la vie nous offre chaque jour. 

Je suis peinée pour nous parce que nous acceptons ce que les gens nous disent ou ce que les médias nous montrent sans questionner. Nous n’essayons pas de réfléchir plus loin que ce que nous voyons ou ce que nous entendons. Nous acceptons ce qu’on nous dit sur les autres religions. Nous acceptons ce qu’on nous dit sur les autres cultures. Nous n’essayons pas de comprendre. Nous jugeons.

Il y a tant de choses qui me rendre peinée, mais sachez qu’il y a aussi énormément de choses qui me font sourire lorsque je pense à nous :

Je souris parce que nous sommes libres. Libres de marcher dans les rues (surtout les femmes) et de se vêtir comme nous en avons envie. Libres de choisir ce que nous avons envie d’étudier. Libres d’avoir l’emploi que nous voulons. Libres de choisir nos amis. Libres de choisir qui nous voulons marier. Libres de ne pas vouloir se marier. Libres d’avoir nos propres croyance. Libres d’être passionnés.

Je souris parce que nous avons un accès facile à ce qui nous entoure. Accès à des toilettes. Accès à une douche chaude. Accès à un lit confortable. Accès à de l’eau potable directement de notre robinet. Accès à de l’électricité. Accès de la nourriture. Accès à un auto qui nous permet de se déplacer comme bon nous le semble. Accès à une éducation. Accès à un salaire. 

Oubliez-vous de quotidiennement sourire pour toutes ces choses? 

Un accueil chaleureux

Les membres des comités

Don't forget to smile today

What an amazing week I just had! Not only am I learning more about community development (I can’t tell you how much this is something I love), but I am also living an intense experience like I never did before and I am meeting wonderful people that are inspiring me everyday.

Already one week passed by. It went so fast! Tuesday to Friday, we learned more about sustainable development and the asset-based community drive approach (Bala Vikasa style). Saturday, we visited what they call a model village, which is a village that perfectly shows the success of this approach. It was such an amazing day. It warmed my heart an incredible amount. People welcomed us like family. They had a big ceremony for us as they were so proud to know we were coming to learn more from them (and everyone in the village was participating). We danced, we sang, we tasted new food, we planted trees on behalf of our country and so much more. Then we had the chance to meet the mayor and all the committees of the village. They were proud to tell us their story and how their community changed for the best in the last months.

Their success comes mostly from their unity. It has nothing to do with money. Honestly, I have never visited a village, a city or a neighbourhood in Canada where the social capital (the relations) between people is so strong. We may have a lot of things, but that connection between everyone is something that I’ve never seen before. A community can grow so much just by building their social capital. This is also something we’ve learned during the week (and how to make it grow.)

I am meeting so many people from different cultures, different countries, different beliefs. Many of them have so much less than what we have. So much less than what I have. Somehow though, they have so much more. They find happiness in things we don't anymore. They don't need much to be happy. They don't need much to feel blessed.

There are things I am seeing with my eyes that makes me so sad. In fact, there are thing I am seeing with my soul that makes me cry. Do you know why?

Yes, it makes me sad for them to see the conditions they are living in; but it also makes me sad for us.

It makes me sad for us because we believe we need more than what they have. In fact, we always need more than what we already have. We are rarely satisfied. It’s never enough.

It makes me sad for us because we get upset over things that aren't worth it. Our society tells us we need this or we need that in order to find happiness. A car, a new cellphone or a big house maybe. Not only does it tell us we need it, but it tells us we need it before a certain age. A wedding, a career and children before you're 30 maybe. When we don't succeed to have it all, we get depressed.

It makes me sad for us because we are always more concerned about the way we look than the way we feel. We are more concerned about taking care of our appearance than taking care of our inner self.

It makes me sad for us because whenever we loose something, we feellike we lost everything. We are struggling to find something to hold on. We don't try to think further than what our eyes can see. We don't try to connect with the simple things life has to offer.

It makes me sad for us because we accept what people say and what medias show us without questioning it. We don't try to think beyond what we see or what we hear. We accept what they tell us about other religions. We accept what they tell us about other cultures. We don't try to understand it. We judge.

There are a lot of things that makes me sad, but don’t get me wrong; there are a lot of things that makes me smile when I think about us:

I smile because we are free. We are free of walking in the streets as women and dress as we want to. We are free of choosing what we want to study. We are free of having the job we want. We are free of choosing who are our friends. We are free of choosing who we are going to marry. We are free of not wanting to get married. We are free of having our own beliefs. We are free of doing what we are  passionate of.

I smile because we have easy access to everything around us. We  have access to a toilet. We have access to a warm shower. We have access to a comfortable bed. We have access to potable water right from our tap. We have access to electricity. We have access to food. We have access to a car that we can use to go wherever we want. We have access to education. We have access to a salary.

Are these things you daily forget to smile about?

Warm welcome from the village

The members of the committees 

jeudi 8 septembre 2016

Changeons notre attitude.

Nos cours ont débuté dès lundi avec une journée d’orientation. Nous avons d’abord exploré les différents programmes de Bala Vikasa afin de mieux comprendre ce qu’ils font. Les prochains jours et les prochaines semaines, quant à eux, nous apprenderont plutôt sur le comment ils le font.  Déjà, tout est si inspirant et motivant! Avant de vous parler un peu plus de ces programmes, j’aimerais brièvement vous rappeler que Bala Vikasa aide les communautés à s’aider elles-mêmes. Cela signifie que l’organisme ne fournit pas, par exemple, des vêtements, de la nourriture ou des médicaments comme le feraient les organismes de charité ou l’aide humanitaire. On y fournit plutôt des capacités. On ne travaille pas pour les communautés; les communautés travaillent pour elles-mêmes. C’est d’ailleurs pourquoi leur travail est un succès durable. 

Bala Vikasa aide plus de 6500 villages et ce, par différents programmes incluant :
- Les femmes et les veuves
- Les enfants et les jeunes
- L’eau et l’hygiène
- La sécurité alimentaire

Puisque son travail est un succès, Bala Vikasa a aussi développé le PDTC (People Development Training Center – Cours en développement communautaire), qui est le cours auquel je participe présentement. Via ce cours, l’ONG partage ses approches, ses méthodologies et ses connaissances avec des étudiants et des professionnels du milieu en provenance de partout dans le monde. Les participants peuvent ainsi APPRENDRE sur le développement communautaire, mais aussi le VOIR et ce, selon la méthode Bala Vikasa. 

Quelques chiffres (tels que mentionnés sur le site internet) :
- 215 000 femmes ont été outillées par les programmes de femmes et veuves
- 6350 puits et 710 systèmes de purification d’eau ont été construits dans plus de 3750 villages.
- 400 agriculteurs de 25 villages ont fait la transitition vers l’agriculture biologique. 
- 300 écoles rurales gouvernementales et plus de 100 000 élèves ont bénéficié de soutien aux infrastructures comprenant des bancs et chaises, salles de bibliothèque, puits et toilettes.
- 1 600 enfants orphelins Vikasa ont été identifiés par l’entremise de notre programme de femmes et sont pris en charge et éduqués.

Bien évidemment, il s’agit simplement d'une introduction, mais j’aurai bientôt la chance de vous présenter concrètement leurs actions afin que vous puissiez être tout aussi inspirés et impressionnés que moi! Il y a toutefois une chose que j’avais envie de partager avec vous dès maintenant; quelque chose que nous avons appris et que je voulais expliquer dans mes propres mots :

Les changements fructueux et durables sont possibles. Vous croyez peut-être que les grands maux de notre planète sont sans issue. Vous pensez peut-être qu’ils sont simplement trop immenses pour être confrontés. La pauvreté. La famine. Les changements climatiques. L’inégalité des sexes. Les droits humains opprimés. Nommez-les tous.

Quelle est la solution?

Les changements fructueux et durables sont possibles, mais pour y arriver, nous avons besoin de bien plus que les connaissances. Avoir les capacités n’est pas suffisant non plus. Avoir les idées n’est pas suffisant. Avoir l’argent n’est pas suffisant. Avoir le pouvoir n’est pas suffisant. Rien n’est suffisant si avant tout, nous n’avons pas changer notre attitude.  

Changer notre attitude est la première étape pour arriver à des changements durables et réussis. Changer notre attitude en tant que société, mais aussi en tant qu’individus. C’est quelque chose que chacun de nous pouvons faire. Si vous pensiez jusqu’ici que vous ne pouviez rien faire pour aider cette planète, eh bien laissez-moi vous dire ceci : changez cette attitude. Je ne vous demande pas d’aller dans les rues et de manifester. Je ne vous demande pas d’aller en Afrique et de nourrir les plus pauvres. Je ne vous demande pas de donner tout votre argent aux organismes de charité.

Je vous demande seulement de changer votre attitude. 



Let's change our attitude.

The course started on Monday for the orientation. We learned a bit more about WHAT  Bala Vikasa was doing and were informed that we would know more about the HOW they are doing it in the next four weeks. Already, everything is inspiring and sincerely motivating! We talked a little bit more about their different programs but before I get into them, I want to remind you that Bala Vikasa is helping communities helping themselves. That said, it means they are not providing them with clothes, or food, or medicines as charity organizations or humanitarian aid would do. They are providing capacities. They aren't working for the communities, the communities are working for themselves and this is why it is such a success and it is sustainable. The changes are coming from the people and the solutions are inner themselves.

Bala Vikasa is helping over 6500 villages with different programs including:
- Women’s integrated development program 
- Widows emancipation program 
- Orphans children program
- Helping the elders program
- Health program
- Vidya Vikasa program (This is an education program where school are provided with better facilities)
- Water program 
- Food Security program

Also, Bala Vikasa is offering the PDTC program (People Development Training Center) which is the course I’m currently having. With this centre, they have the chance to share their approaches, methodologies and skills with professionals, students and government officials from everywhere in the world. The participants can LEARN more about Community Driven Development but can also SEE.

Some numbers (as you can read in their brochure):

- 215 000 women transformed as agents of change.
- 730 Community Water Purification Projects established giving access to 1.5 million people impacting good health.
- More than 15 000 widows mentored and are creating a momentum to bring social justice.
- 393 government schools have improved infrastructure providing access to quality education to 98 250 students with formation of Eco clubs.
- More than 500 farms transformed from practicing chemical farming to organic farming.

Of course, this is only an introduction to their work but I will have the chance to share with you more about their different actions so that you can be as impressed and inspired as I am! There is one thing I want to share with you right now though. Something we learned and that I wanted to explain in my own words:  

Successful changes are possible. You may think the ills of our planet aren't solvable. You may think they are just too big to confront. Poverty. Hunger. Climate change. Gender equal. Humans right. Name them all.

What is the solution?

Successful changes are possible but they require more than knowledge. They require more than skills. They require more than ideas. They require more than money. They require more than power. They require a change of attitude.

Changing our attitude is the first step to successful and sustainable changes. Changing our attitude as a society, but also as human beings. This is something each of us can do. If you thought until now that you couldn't do anything to help this planet, let me just tell you this: change this attitude. I am not asking you to go in the streets and manifest. I am not asking you to go in Africa and feed the poor. I am not asking you to give all your money to charity.

I am asking you to change your attitude.

 
Hearty welcome from Baka Vikasa