dimanche 11 septembre 2016

N'oubliez pas de sourire aujourd'hui

Une magnifique semaine vient de se terminer! Non seulement j’acquis chaque jour de nouvelles connaissances sur le développement communautaire (je ne peux pas vous expliquer à quel point j’aime apprendre sur ce sujet), mais je suis aussi en train de vivre une expérience incroyable et de découvrir de merveilleuses personnes qui m’inspirent chaque jour.

Le temps passe si rapidement. Mardi à vendredi, nous avons appris davantage sur le développement durable et le développement communautaire selon l’approche fondée sur les acquis (à la façon Bala Vikasa.) Samedi, nous sommes allés visiter un village “modèle”, c’est-à-dire un village qui démontre le succès de cette approche. Cette merveilleuse journée m’a touché droit au cœur.  Les gens nous ont accueilli comme si nous étions une grande famille. Les gens étaient si fiers de savoir que nous venions les visiter afin d'apprendre de leur succès que nous avons eu droit à une belle cérémonie d’accueil (et tous les gens du village étaient présents!) Nous avons dancé, chanté, nous avons goûté à la cuisine indienne, nous avons planté des arbres au nom de nos pays et bien plus. Ensuite, nous avons eu la chance de rencontrer le maire et les comités du village. Ils étaient tous si fiers de nous raconter leur histoire et de nous montrer à quel point leur communauté a changé pour le mieux depuis les derniers mois.

Leur succès n’a rien à voir avec l’argent. Il provient plutôt de leur unicité. Pour être totalement honnête, je n’ai jamais visité un village, une ville ou même un quartier au Canada où le capital social (relations entre les gens) est si fort. Nous avons certainement un grand nombre de choses, mais cette connection entre chacun est quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant. Une communauté peut tellement grandir par le simple fait de bâtir son capital social. Cela fait d'ailleurs parti de nos apprentissages de la semaine (et le comment bâtir ce capital social.)

Ici, je rencontre pleins de nouvelles personnes en provenance de différents pays avec des cultures et des croyances différentes. Un grand nombre d’entre eux possèdent bien moins de choses que nous. Un grand nombre d’entre eux possèdent bien moins de choses que moi. Pourtant, à leur façon, ils possèdent tellement, mais tellement plus que nous, que moi. Ils trouvent leur bonheur dans les choses qui pour nous, ne suffisent plus. Ils n’ont pas besoin de beaucoup pour se sentir profondément bénis par la vie. 

Il y a tant de choses que j’observe ici qui me rendent triste. Il y a tant de choses que mon âme observe qui me font pleurer. Voulez-vous savoir pourquoi?

Oui, je suis peinée pour eux puisque je vois concrètement dans quelles conditions ils vivent. Toutefois, je suis aussi particulièrement peinée pour nous.

Je suis peinée pour nous puisque nous croyons que nous avons besoin de plus que ce qu’ils ont pour être heureux. En fait, nous croyons même que nous avons besoin de plus que ce que nous avons déjà. Nous sommes rarement satisfaits. Ça ne semble jamais être suffisant.

Je suis peinée pour nous puisque nous nous laissons atteindre par des situations qui n’en valent pas la peine. Notre société nous dit que nous avons besoin de ci ou de ça afin de trouver le profond bonheur. Une voiture, un nouveau téléphone cellulaire ou une très grosse maison peut-être. Non seulement elle nous dit que nous en avons besoin, mais elle nous dit également que nous devrions l’avoir d'ici un certain âge. Un mariage, une carrière et des enfants avant l’âge de 30 ans peut-être. Qu’arrive-t-il si nous n’y arrivons pas? Nous devenons sincèrement déprimés, voire dépressifs.

Je suis peinée pour nous puisque nous sommes plus concernés par notre physique que par nos sentiments. Nous prenons bien soin de notre apparence, mais peu de notre “nous intérieur”. 

Je suis peinée pour nous puisque quand nous perdons quelque chose, nous croyons sincèrement avoir tout perdu. Nous avons de la difficulté à rester accroché à quelque chose. Nous n’essayons pas de voir plus loin que ce le regard peut percevoir. Nous n’essayons pas de se connecter aux simples petites choses que la vie nous offre chaque jour. 

Je suis peinée pour nous parce que nous acceptons ce que les gens nous disent ou ce que les médias nous montrent sans questionner. Nous n’essayons pas de réfléchir plus loin que ce que nous voyons ou ce que nous entendons. Nous acceptons ce qu’on nous dit sur les autres religions. Nous acceptons ce qu’on nous dit sur les autres cultures. Nous n’essayons pas de comprendre. Nous jugeons.

Il y a tant de choses qui me rendre peinée, mais sachez qu’il y a aussi énormément de choses qui me font sourire lorsque je pense à nous :

Je souris parce que nous sommes libres. Libres de marcher dans les rues (surtout les femmes) et de se vêtir comme nous en avons envie. Libres de choisir ce que nous avons envie d’étudier. Libres d’avoir l’emploi que nous voulons. Libres de choisir nos amis. Libres de choisir qui nous voulons marier. Libres de ne pas vouloir se marier. Libres d’avoir nos propres croyance. Libres d’être passionnés.

Je souris parce que nous avons un accès facile à ce qui nous entoure. Accès à des toilettes. Accès à une douche chaude. Accès à un lit confortable. Accès à de l’eau potable directement de notre robinet. Accès à de l’électricité. Accès de la nourriture. Accès à un auto qui nous permet de se déplacer comme bon nous le semble. Accès à une éducation. Accès à un salaire. 

Oubliez-vous de quotidiennement sourire pour toutes ces choses? 

Un accueil chaleureux

Les membres des comités

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