mardi 6 septembre 2016

J'aurais tant aimé pouvoir leur dire



J’ai eu deux jours (samedi et dimanche) pour m’adapter à mon nouveau milieu de vie avant de commencer mon cours. Dès le moment où je suis arrivée au People Development Training Center de Bala Vikasa (PDTC – Le centre où mon cours a lieu), je m’y suis sentie la bienvenue et j’ai rencontré de nouvelles personnes qui sont rapidement devenues des amis. Mon adaptation s’est faite très facilement malgré toutes les nouvelles choses que je devais assimiler. L’endroit est au delà de mes attentes et la nourriture est incroyablement délicieuse (un vrai paradis pour moi qui ne mange pas de tout – ceux qui me connaissent comprendront ce que je veux dire.)


Dès mon arrivée, je suis plongée à pieds joints dans cette expérience. Je suis allée me promener dans la bruyante ville qu’est Warangel avec mes nouveaux amis et très rapidement, je m’y suis sentie à l’aise. Les rues me désorientent complétement puisque les automobilistes et les tuk tuks (petits taxis jaunes) conduisent sans trop avoir de réglèments. Tout ce que l’on entend, ce sont des bruits de klaxons et tout ce que l’on voit, ce sont des gens, des gens et encore des gens (sans oublier les vaches qui marchent librement.) Les indiens sont sympathiques et tellement accueillants, mais nous restons tout de même des étrangers. D’ailleurs, ce que je trouve particulièrement intéressant, c’est de constater à quel point la couleur de notre peau les intrigue. Les enfants, par exemple, veulent constamment nous toucher et prendre des photos avec nous. 


Samedi, nous sommes allés marcher près d’une école primaire où l’un des enseignants nous a gentiment invité à venir saluer les enfants. Ces derniers étaient si contents de nous voir, de nous parler, mais surtout, de nous toucher. Ils étaient si impressionnés et heureux de pouvoir prendre notre main dans la leur. C’était mignon, certes, ça me brisait le cœur. Je ne voulais pas qu’il croit que j’étais mieux qu’eux. Tout ce que j’aurais voulu leur dire, c’est que j’étais comme eux, que j’étais égale à eux. Que la couleur de ma peau ne me rendait en aucun cas supérieure à eux. J’aurais voulu qu’ils sachent que nous sommes tous humains. Simplement humains. Que notre culture, notre pays, notre couleur, notre religion ou nos richesses ne font pas de différences. J'aurais voulu leur dire de ne jamais croire quiconque disant le contraire, surtout pas les médias. J’aurais tant aimé pouvoir leur dire (et j’aimerais tant que tout le monde – incluant les gens vivant dans les pays occidentaux comme le Canada – en prennent conscience. ) 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire